Véronique Fournier et son Îlot bulles
Quand on parvient à allier passion et travail alors la vie semble simplifiée.
Véronique Fournier a trouvé sa passion et en a fait son travail ! Cette ancienne gérante d’un commerce d’articles de mode s’est lancée dans la création et la fabrication de savons artisanaux il y a quatre ans. Tout a commencé par le besoin de soulager son mari qui avait des problèmes de peaux, puis la distribution de savons s’est élargie aux amis, aux proches et est rapidement devenu une petite fabrique.
L’îlot Bulles est aujourd’hui une société qui a fidélisé de nombreux clients. « Faire un savon est très facile mais stabiliser la recette, avoir un produit qui mousse, qui hydrate et qui soit bien dur, c’est beaucoup de travail », explique-t-elle. Elle a donc passé plusieurs années à essayer des recettes, faires des tests, jusqu’à trouver le mélange idéal. « Chaque huile a ses propriétés, il faut les connaitre et savoir doser. » Frangipanier, coco, ananas, tiare, tamanu…
Sa gamme de base se compose d’une quinzaine de savons aux parfums et aux propriétés différentes.
Un petit nouveau vient d’entrer dans sa vitrine : le savon à la bière. Cette création a eu un succès fou sur le salon Made in fenua et Véronique a remporté le Fenua d’argent. Ce prix lui a permis d’obtenir une aide financière pour faire de la publicité, et il lui a surtout apporté une grande notoriété. Une telle récompense est aussi un gage de qualité pour les clients. Recevoir le Fenua d’argent a encouragé Véronique à faire encore mieux et à continuer d’innover.
Quand elle lance L’îlot Bulles en 2014, elle sait qu’elle prend un risque et son entourage n’y croit pas vraiment. Mais entreprendre est dans la culture familiale : « Nous sommes trois enfants et nous avons tous les trois créé notre entreprise. Ça doit venir de notre mère ! Elle était fonctionnaire d’État mais aimait monter des sociétés et prendre des risques. » Et puis c’est le bon moment estime-t-elle.
Ses deux grands enfants sont partis, elle est seule avec son mari et donc libre de pouvoir tenter l’aventure : « Il était temps de me reconvertir dans un métier qui me passionnait ! » Pendant plusieurs années, la vie du foyer est assuré par le salaire de son mari car si les savons plaisent, les clients sont encore trop peu nombreux.
Aujourd’hui, la savonnerie artisanale marche de mieux en mieux et Véronique parvient enfin à faire quelques bénéfices. Elle aime tellement voir ses clients satisfaits et certains soulagés de problèmes de peau, qu’elle n’envisage pas un instant de faire autre chose. « Financièrement c’est parfois difficile mais je n’ai jamais eu envie d’arrêter.
J’ai confiance dans mes produits.
Entreprendre demande beaucoup de patience, les résultats ne sont pas immédiats. Mais c’est aussi la liberté, l’indépendance. On fait nos propres choix et tout est possible. Et je m’éclate ! » Sa gamme s’est considérablement élargie : désormais elle propose aussi des shampoings solides, de la lessive, du déodorant, des « chantilly » de beurre de karité, et elle travaille actuellement sur une recette de dentifrice. « J’ai plein d’idées et je veux faire encore plein de choses ! »
Un village artisanal pour le Heiva i Tahiti
Du 6 au 22 juillet, la CCISM en partenariat avec la Maison de la culture propose aux visiteurs la troisième édition du Village Heiva i Tahiti. Une dizaine d’exposants seront présents durant les soirées du Heiva i Tahiti, sur la place To’ata. Des animations sont également prévues avec des ateliers de tressage, de fabrication de couronnes, une initiation à la fabrication de tapa, des concerts…
Véronique Fournier présentera les produits de L’îlot Bulles dont deux nouveautés : le savon « Piña colada », spécial « été à Tahiti » au parfum coco, ananas, coloré au curcuma et les lotions barres au beurre de karité, parfum ananas. Un village où il fera bon flâner pour profiter de la douceur des soirées, que vous alliez ou non assister au concours de chant et de danse.
• Les 6, 7, 8, 13, 14, 15, 19, 21 et 22 juillet, de 16h30 à 22h, place To’ata.