CCISM RESEAU - La CCISM reçue par le Président de l’Assemblée de la Polynésie française
Au-delà de sa dimension protocolaire, cet entretien a été mis à profit pour aborder des sujets variés tels que le rôle des chambres consulaires dans la coproduction législative, le processus d’élaboration des lois du Pays et la nécessaire concertation préalable avec les représentants de la société civile, la cherté de la vie, la trajectoire des prélèvements obligatoires et des comptes sociaux, le fait nucléaire, les maladies radio-induites et le rôle de la commission spéciale sur la décolonisation.
Sur ce dernier point, le Président de l’Assemblée a tenu à rappeler la nécessité d’étudier et d’analyser toute question afférente la décolonisation, en examinant la situation de la Polynésie française au regard des principaux textes internationaux relatifs à la décolonisation, et en assurant le suivi de la mise en œuvre de la résolution 67/265, adoptée le 17 mai 2013 par l'Assemblée générale des Nations Unies, intitulée « l’autodétermination de la Polynésie française ».
Concernant le contexte économique, la délégation CCISM a présenté un état des lieux de la situation des entreprises et des principaux moteurs du développement local, notamment le tourisme qui affiche aujourd’hui des résultats très satisfaisants mais dont les acteurs s’inquiètent des dernières orientations gouvernementales. Par ailleurs, l’annulation de nombreux projets sous maîtrise d’ouvrage publique fait peser un risque sur le secteur du BTP, générateur de nombreux emplois. De plus, la situation financière des grands opérateurs publics, dont les comptes annuels apparaissent en déficit structurel, constitue un autre facteur de stress des acteurs économiques. Les délais de paiement des collectivités et établissements publics sont également trop importants, en raison du temps de traitement par les équipes du Trésor public. Les chefs d’entreprise sont aussi confrontés à des difficultés croissantes en matière de de recrutement, notamment liées en partie au manque de formation des jeunes et à l’inadaptation de la main d’œuvre importée aux spécificités de management et de gestion locales. Enfin, la délégation a tenu à mettre en garde les pouvoirs publics contre les "fausses bonnes idées", en particulier l'action de l'Autorité polynésienne de la concurrence pour lutter la cherté de la vie.
Pour conclure l’entretien, le Président de l’Assemblée de la Polynésie française a proposé d’organiser une demi-journée de travail entre les élus politiques et économiques afin d’inventer ensemble des solutions aux problèmes rencontrés par les entreprises locales.