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La plus ancienne institution de Polynésie

Le saviez-vous ? La CCISM a vu le jour au XIXe siècle. Elle est la plus ancienne institution de Polynésie. La CCISM est également l'une des rares chambres en France et dans l’outre-mer à être à la fois une Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) et une Chambre de Métiers et de l'Artisanat (CMA).

Victor RAOULX est né en 1842 à l’île d’Oléron en Charente (France). Cet homme, plutôt aimable et serviable, est matelot des équipages dans la Marine nationale lorsqu’il débarque en 1861 à Tahiti où il est libéré du service en 1863.

Il devient alors capitaine de goélette au service du commerce local, il est cité au Journal Officiel pour "l’énergie et le courage" dont il fait preuve pendant un voyage quand son bateau, L’Amélie, se trouve en grand danger. Un épisode qui conduira Patrick O’REILLY a salué son "esprit tenace" et son "caractère volontaire".

À la fin de sa vie, armateur, il possède plusieurs goélettes. Il devient négociant et, grâce à l’argent obtenu du transport insulaire, s’associe à la maison de commerce américaine Crawford, tenue par un commerçant écossais dont la boutique s’ouvre à l’angle de la rue de la Petite Pologne et du boulevard Pomare. Il s’associe ensuite avec Adrien PAPINEAU pour fonder la maison "Raoulx, Papineau et Compagnie, marchandises générales".

Après le départ de PAPINEAU, son essor va croissant, ainsi que celui de la "Maison Raoulx" qui devient, en 1886, l’une des plus importantes de Papeete, ce qu’elle est toujours en 1914.

La "Maison Raoulx" est en relation avec San Francisco, Valparaiso, l’Allemagne et Bordeaux. Victor RAOULX représente en effet l’importante maison Tandonnet de Bordeaux pour tout l’est du Pacifique.

Il devient ainsi l’importateur des produits français à Tahiti.

Ce marin se transforme également en un gros propriétaire terrien, qui, entre autres terres, détient en 1882 une partie de la Terre EUGÉNIE, à Atimaono, propriété qu’il garde jusqu’à sa mort. Il s’y lance dans la culture de la canne à sucre et la production de coprah. Entrepreneur, il y développe une usine à sucre, en pleine croissance en 1914, et il y produit du rhum.

Il crée un journal en 1884 "Le Messager de Tahiti" en compagnie de ses amis CARDELLA et MARTINY. Ce jourmal marque la vie politique du pays. S’il disparaît en 1889, il est suivi par d’autres essais journalistiques des mêmes hommes.

Dans un univers plutôt dominé par une élite anglo-américaine, et grâce à un certain pouvoir économique, Victor RAOULX fait indiscutablement partie du petit nombre d’hommes, de colons d’origine française, qui ont accès à des postes permettant de tenir sous contrôle les différents conseils consultatifs. Il a assez d’influence pour être reconnu, se faire entendre et jouer un rôle non-négligeable dans la vie politique et sociale du pays.

Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, l’administration coloniale évince progressivement du pouvoir réel les principaux chefs locaux et les étrangers. Pendant cette période, François CARDELLA, médecin de Marine, pharmacien à Papeete, conseiller politique de Pomare V, devient le chef du "clan français", il est élu comme premier maire de l’histoire des différents conseils de la colonie, et des chambres consulaires, d’agriculture ou du commerce.

RAOULX est le premier adjoint du premier maire de Papeete. Il est également élu comme tout premier Président de la Chambre de Commerce de 1880 à 1883. Il le redevient entre 1886 et 1889 puis de 1904 à 1912.

Il est un exemple de réussite des anciens marins qui ont fait fortune à Tahiti et s’y sont créé une place de notables, devenant des personnes qui comptent pas leur entregent économique et par la place qu’ils occupent dans les institutions.

Chevalier de la légion d’honneur et officier du Mérite Agricole, il sera aussi Président du Conseil colonial de 1880 à 1882, Vice-Président du Conseil général de 1886 à 1903 et membre du Conseil d’administration de 1878 à 1880 et en 1904 et 1914.

Moins d’un mois après le bombardement de Papeete, durant lequel il eut une conduite exemplaire, selon Maxime DESTREMEAU, il meurt le 10 octobre 1914.

Source : Marie-Noëlle Fremy 

Victor RAOULX, premier président de la CCISM en 1880

Cet avocat est né en 1844 dans le Var, il suit ses parents aux Marquises en 1852 puis à Papeete en 1852. Il fait carrière dans le commissariat de la Marine en tant qu’écrivain.

Après un passage en Nouvelle-Calédonie, il revient s’installer à Tahiti et travaille avec son père, un avocat, auquel il succède en 1885.

Propriétaire à Papeete et à Paea, il devient Président de la Chambre de Commerce en 1884.

Son parcours est très représentatif de celui des notables de son époque.

Il sera membre de la Chambre d’agriculture, conseiller général, conseiller municipal de Papeete, adjoint au Maire avant de faire office de Maire en 1903. Il meurt en 1911.

 

Source : Marie-Noëlle Fremy

en 1843, à l’île d’Oléron en Charente, Louis MARTIN passe lui aussi par Tahiti au cours de son service dans la Marine.

Il y revient en 1866 et devient maître au grand cabotage en 1867. Il commande des goélettes pour le commerce interinsulaire, puis s’installe comme commerçant armateur rue du marché.

Il serait celui qui eut l’idée de faire venir des tissus d’ameublement fleuris de Mulhouse pour en faire les premiers paréos.

Il devient propriétaire tandis que sa maison de commerce prend de l’importance.

Louis MARTIN est élu Président de la Chambre de Commerce en 1886. Il est aussi conseiller colonial et conseiller privé du gouvernement. Il fondera la compagnie des sapeurs-pompiers de Papeete. Il est à l’origine de la dynastie des MARTIN, réputée à Tahiti. Il meurt en 1910

Source : Marie-Noëlle Fremy

en 1861 à Tahiti, fils de Sosthène DROLLET, boulanger-pâtissier de Papeete, Edouard DROLLET, propriétaire d’une usine d’eau gazeuse et de glace, serait l’inventeur de la gelée de goyave.

Edouard DROLLET, négociant, devient conseiller général et Président de la Chambre de Commerce en 1900. Il meurt en 1943.

Source : Marie-Noëlle Fremy

Ingénieur des Arts et Métiers, né à Limoges en 1871, Etienne TOUZE est nommé à Tahiti comme chef des travaux publics en 1905, après un poste à Saint-Pierre et Miquelon. Il se marie avec la fille de l’avocat Auguste GOUPIL, son conseiller juridique pour l’aventure de la CFPO, Compagnie Française des Phosphates de l’Océanie.

Ayant appris l’existence de phosphates sur les atolls, TOUZE s’y intéresse. Il suit la première mission de prospection à Makatea et fait naître à Paris la Compagnie Française des Phosphates de l’Océanie en 1907 dont il devient le directeur en Océanie.

Pendant 12 ans, il dirige la mise en place de la mine et l’organisation des chargements des navires, et le début de l’exploitation.

Il sera Président de la Chambre de Commerce entre 1913 et 1920. Avant de rentrer s’installer en France en 1921, tout en demeurant administrateur puis PDG de la CFPO. Il y meurt en 1951.

Source : Marie-Noëlle Fremy

en 1871 à Arcachon, Henri GRAND arrive à Tahiti en 1885 et repart en 1890 pour les États-Unis et le Mexique où il fait du commerce et de la prospection minière.

Il revient à Tahiti en 1899 et travaille pour la SCO. Il fonde des Comptoirs français d’Océanie afin de développer la cocoteraie de Scilly, Mopelia et Bellinghausen. Il devient commerçant et armateur.

Conseiller privé du gouvernement, conseiller du commerce, juge consulaire, il sera brièvement président de la Chambre de Commerce au début des années 20. Il meurt en 1960.

Source : Marie-Noëlle Fremy

en 1855, Pierre HERAULT arrive à Tahiti comme sergent dans l’infanterie de Marine en 1878 avant d’être libéré du service en 1881.

Il travaille pour le Trésor puis devient commerçant et propriétaire, avant de s’imposer comme membre important de la communauté économique.

Il aurait été Président de la Chambre de Commerce de 1921 à 1924. Il meurt à Papeete en 1924.

Source : Marie-Noëlle Fremy

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